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Sujet: « Painful drowning death ? » Pv * Mar 16 Juin - 20:03
Painful drowning death Pv Arma'
Sa silhouette se glisse , sinueuse , entre les arbres . Rapidement , elle parvient au lieu qu’elle avait choisi . Ne vadrouillant jamais au hasard . Même si les apparences semblent dire le contraire . Elle est bien trop intelligente pour ça . Le destin est pour les autres . Le destin bat les cartes et c’est elle qui y joue . Ses yeux se braise se posent sur la place , illuminée par une aurore aux tons de pêche . Merveilleuse vision . Qu’elle n’admire que quelques secondes . Elle baisse la tête et progresse . Evolue . Insensible au monde extérieur .
Sous mes pattes , le sable est chaud . Même si le soleil se lève a peine , il est encore gorgé de la lumière du jour précédent . Il tape déjà fort , et réchauffe agréablement mon échine hérissée par une croûte immonde de boue et de crasse . Ce n’est pas la loi de la propreté qui me gouverne et on le voit clairement . D’un bond , je me propulse vers les îlots recouverts d’une mousse grasse et glissante . Me stabilisant sans aucun mal en crochetant mon point d’appui d’un coup de griffe habile . Je relève la tête , et calcule la distance qui me sépare au second îlot . Et exécute le même numéro . Deux fois , cinq fois , dix fois . M’éloignant au chaque fois du rivage pour finir au large , a sauter comme un bouquetin . Négociant avec insouciance le prix de ma mort . Noyée , pourquoi pas ?
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Sujet: Re: « Painful drowning death ? » Pv * Ven 19 Juin - 15:56
* Comme si nous suivions une ligne rouge, Sachant pertinemment qu'elle nous mène à notre perte...
Dans son cycle immuable, la marée commençait à remonter. Ses vaguelettes léchaient les pierres de plus en plus haut, engloutissant déjà les plus petites, s'attaquant aux plus imposantes. Un cercle infini. Le mâle sauta.
Après un bond puissant, il se réceptionna sur le tapis d'algues visqueuses et ruisselantes, y crochta ses griffes afin de ne pas glisser. Après l'attaque du Poison il y avait de cela quelques jours, il avait besoin de s'occuper l'esprit pour se remettre. Faire fonctionner ses muscles, activer les fibres de son corps. Sans penser à rien d'autres qu'a se dépenser. C'était idiot. Idiot, stupide, et inutile. Toutefois nécessaire pour qu'il réussisse à garder un calme relatif, mais inutile parce que cela n'arrêterait pas la tare qui le rongeait éternellement. Le vent jouait dans sa fourrure, changeait sans cesse de direction, plaquait tantôt ses poil contre son échine, tantôt les soulevait dans une brusque caresse à rebrousse poil. Il le narguait, mais le chien ne devait pas se déconcentrer. Il se força.
Un bruit fit pivoter les oreilles du mâle roux et blanc. Il n'était pas, ou plus seul. Pas, vu que la créature sautait elle aussi de rochers et en rochers, et était beaucoup plus avancées que lui. Arma' ne distinguait pas bien sa silhouette. Qui était elle? Chien? Renard? Autre chose? Il bondit sur une autre pierre, manquant de tomber, se rattrapa de justesse. Il put observer la créature. C'était une croûte de boue qui recouvrait son échine, mais elle avait bien des poils, bien qu'il ne fût pas aisé d'en reconnaître la couleur. Noirs et blancs sans doute. Son museau indiquait clairement que c'était un chien. Une... chienne? Oui, une chienne. Une chienne sale, ébouriffée, mais bel et bien une congénère.
L'Akita ne donna pas de la voix pour se faire remarquer. Il se contenta de sauter sur un autre rocher en s'arrangeant pour faire du bruit à la réception, histoire qu'elle le remarque. Il sauta, faillit tomber dans la flotte mais se retint de justesse. La chienne était toujours loin, cependant il ne parla ni ne s'avança plus. Il avait appris la prudence. Et quelque chose lui disait qu'il s'avançait en terrain miné en essyait de connaître cette bête. Mais une force l'attirait. Comme lorsque l'on croise un amputé et qu'on se sent obligé de regarder. Amputé de son coeur ou de sa raison, cette chose lui ressemblait. Et les miroirs révulsaient le mâle autant qu'ils l'attiraient.
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Sujet: Re: « Painful drowning death ? » Pv * Ven 19 Juin - 16:13
Le vent capricieux ne cesse de tourner . Tantôt doux , tantôt fort , il m’ébouriffe les poils puis les lisse avec grâce , pour les retourner encore et encore . Etrange valse que voilà . Danse qui ne m’intéresse que vaguement . Je note cependant ce détail , avant de bondir , encore et encore . Comme si pratiquer ces sauts irréguliers était un moyen de fuir la réalité . Comme si c’était le seul chemin qu’il existait vers un autre monde . Oui , un autre monde … Je pile , et mes griffes crissent avec violence sur la pierre qui se fait de plus en plus tranchante . Plus de mousses ni d’algues glissantes mais des arrêtes qui a chaque fois me coupent les pattes . Mouchetant le paysage de fleurs écarlates . Relevant les oreilles , je tourne la tête . Le cercle vicieux du vent ne me permet pas de bien distinguer les odeurs . Pourtant mon instinct me souffle que ma solitude s’envole comme la brume des aurores . Courbant l’échine , je scrute l’océan , puis d’ou je viens . T’apercevant au loin . Un grondement automatique me secoue , raclement raque et soudain qui effraye quelques mouettes . En un quart de seconde mes oreilles sont plaquées contre mon crane , ma fourrure crasseuse hérissée en une crête épineuse . Il ne faut pas être devin pour comprendre le message . Et puisqu’il n’hésite qu’un seul chemin sur l’océan , c’est passer sur mon rocher , obligatoirement , ou faire demi tour . Le choix est simple pourtant tu n’en a pas vraiment , c’est vrai . Disons plutôt qu’il se présente sous cette forme : fais demi tour ou tu goûteras a mes crocs . Et tu sais aussi bien que moi que je suis une des rares marginales a savoir se battre aussi bien que les males les plus forts . Dont tu semble faire partie toi aussi . Pourtant j’il confiance en mes capacités . Mes crocs scintillant au soleil , éclairant mon faciès hemetique d’une nuance étrange qui se reflète dans mes yeux fous .
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Sujet: Re: « Painful drowning death ? » Pv * Ven 19 Juin - 19:14
Le mâle roux tanguait sur ses pattes. Il n'hésitait pas , n'était pas indécis. Il attendait, seulemement. Elle se retourna sur son rocher aux arrêtes tranchantes, sa réaction ne se fit pas attendre. Elle se herissa, au sens littéral du terme. La fourrure boueuse de son échine se mit en ordre de bataille, évoquant un herisson hargneux. Comparaison bien frêle pour un bête de sa taille. Elle n'était pas spécialement grande, mais elle était tout de même une chienne. Reflexion faite, un herisson ne souffrait pas vraiment la comparaison. Simultanément, ses babines se retroussèrent en un rictus haineux, et plus que menaçant ; dangereux. Arma fit quelque chose qu'il allait certainement regretter. Il en était conscient. Mais la bête l'attirait. Tout en gardant une façade de prudence, il avança, aussi fasciné que révulsé par le spectacle de son propre reflet. Une chose folle et possédée. Pauvre hère. Il bondit. Sur le rocher le plus loin, le plus acéré, le plus dangereux. Il se réceptionna encore de justesse, se redressa sur son séant et planta son regard dans celui de la chienne, à à peine quelques malheureuses pierres de son destin. Ses pupilles noires se plantèrent des les yeux fous de la chienne. Il se perdit dans sa propre folie, s'y engouffra, se laissa submerger. Pour la première fois, il arrêta de lutter. Se laissa envahir... Le Poison jubilait.
Il ignorait qui etait cette pitoyable créature crasseuse bicolore, mais il la remerciait ironiquement. Comble de l'honneur, une fois qu'il aurait pris possession du corps de son hôte, l'Akita, elle serait la première sur sa liste depuis bien longtemps. Au comble de l'excitation, il engloutit l'esprit torturé du mâle, s'engouffra dans la profonde crevasse de son âme et se fraya un chemin en grattant jusqu'a son coeur.
L'Akita jubilait. Enfin il tenait son agresseur. Il avait réussi à la cerner. Un sentiment de profonde gratitude s'infiltra à son tour dans son coeur, sitôt suivi par de l'incompréhension envers ce premier sentiment. Il compris à qui il en était reconnaissant. la bête. Non, le chienne bicolore. Blanche et Noire, il en était sûr à présent. Mais il avait relâché sa vigilance, et le Poison furieux, en profita pour attaquer. De plein fouet, directement au creux de son coeur, au noeud de son être brisé. Le mâle roux n'y résista pas. Il hurla. Hurla à s'en arracher la gorge, à s'en fendre les tympans, il hurla de toute son âme torturée.
Puis s'arrêta net. Hoqueta sous l'effet de la surprise. Il ne saisit pas iméditamenet la douleur, trop abasourdi. l s'était rapproché sans le vouloir, et contemplait les machoîres aux dent luisantes refermées sur sa patte d'ou ruisselait le sang, vermeil qui alla se perdre dans l'eau salée en un sillon noir. Parfait reflet de son âme. il était souillé, et ce pour toujours. Mais maintenant, il savait par quoi.
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Sujet: Re: « Painful drowning death ? » Pv * Ven 19 Juin - 19:35
Il avait osé s’avancer . C’était mal , très mal . Pour moi et pour lui d’ailleurs .
Tout s’était passé très vite . Campée sur mes membres raidis par l’attente d’une éventuelle attaque , je l’avais vu passer d’une expression a une autre , ses yeux miroiter avec intensité et luire étrangement . Comme si on s’amusait a changer ses expressions faciales . Le fait m’avait déconcerté . Me déconcerta . Puis il avait souri , grincé . Puis hurlé . Rejetant sa tête en arrière , sa gorge avait vibré d’un hurlement de douleur et comme d’avertissement . Les oreilles plaquées en arrière , j’avais émis un grondement bas en retour , presque inaudible . Tout en sachant qu’il entendrait . Comprendrait . Et puis il s’était jeté sur moi . C’est ce que j’avais cru voir , sans doute . Mais j’avais réagi instinctivement . Et avant d’avoir pu assimiler deux pensées et ordonner mon schéma mental , mes crocs s’étaient refermés dans un craquement sinistre sur sa patte antérieure . Comme toujours , une satisfaction enragée s’éprit de mon corps . Et puis le sang afflua . Liquide cramoisi qui m’ensorcela .
Son goût sucré salé pétilla joyeusement sur ma langue , la teintant de rouge , glissant le long de mon palais . Dégringolant dans ma gorge sèche . Assoiffée . Un violent frisson me secoua , et sans un mot je lâchais sa patte … Pour refermer mes crocs un peu plus haut , la ou le réseau veineux était le plus important . Ma sensibilité accrue me montra clairement que j’avais bien touché la toile veineuse qui liait les ligaments et les os , et le débit sanguin s’accentua dans ma gueule . Les yeux presque rouges , je jetais un regard torve a l’Akita , qui semblait tétanisé . Figé . Statufié dans une moue estomaquée . Comme si j’étais la première a oser le mordre . Et prise d’une folie soudaine , je relâchais prise , pour refermer mes crocs sur tout ce que je pouvais atteindre , ponctuant mes assauts de grondements mauvais . Bondissant , esquivant , feintant , je devenais un tourbillon létal , qui stoppait parfois sa folie meurtrière pour s’abreuver de sang . Parfois une flaque au sol prise dans les rugosités de la roche , parfois a même le chien . Mon esprit embrayait dans une marmelade épaisse qui m’empêcher de réfléchir . Je n’avais plus qu’une idée ne tête : le saigner le plus possible pour l’affaiblir … Et ensuite boire son sang , tel un vampire anémié .
La folie était un passe temps auquel je m’adonnais avec délices .
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Sujet: Re: « Painful drowning death ? » Pv * Ven 19 Juin - 20:09
Arma contempla sans comprendre. Ses yeux lui envoyait bien l'images des crocs de la chienne enfoncés dans sa chair, de son évident plaisir à boire son sang. Son sang pourpre qui continuait de couler, inlassablement contre le rocher, s'arrêtant en marre bouillonante dans ses anfractuosités, ou ruisselants sur ses surface lisse jusqu'a la surface de l'eau. Voilà qu'a présent, il souillait la mer de son sang impur. Elle ne l'accepterait surement pas. Mais ne semblait pas vouloir se manifester pour le moment. L'Akita resta longtemps ainsi, très longtemps. Ce fut lorsque la bête le lâcha, et planta ses crocs un peu plus pour s'abreuver à la source qu'il compris enfin. Elle n'était pas un vague miroir de son âme. Elle en était l'exact reflet. Il se voyait lui-même en train de se mordre, et dans son regard fou, il perçut de la douleur. Au-delà de la satisfaction malsaine, au-delà du désir pervers, il vit une profonde et intense douleur. Enchaïnée, réduite à se taire pour servir la folie. Pauvre douleur.
Elle était quelque chose de concret. Pas la folie. La bête le relâcha de nouveau, puis se tranforma en furie. Frappa, Sauta, Bondit, Refermant ses crocs sur le mâle sanguinolent qui n'esquissa pas un geste, pas un son, pas un bruit trahissant de la haine, de la peur ou de la douleur. Seuls ses yeux d'ambre liquide reflétaient quelque chose. Une profonde, intense et totale compréhension. Il ne pouvait empêcher la folie de la chienne. Et par extension, sa propre folie. Alors il se résolut à la comprendre, vibrante dans chaques fibres meurtries de son corps. Il sentait les crocs s'enfoncer dans sa chair, dans ses pattes, ses reins, son dos, son cou. Il se trouvait dans un état à faire pleurer un boucher, mais ne dit rien. Resta dans son immuable expression. De chien brisé, il était passé au stade statue compréhensive, attendant que l'orage passe, et que la douleur laisse place à l'épuisement. Que la folie se retire dans son antre pour y dormir pendant un moment, il espérait. La bête se gorgea de son sang, abreuva la folie qui réclamait la becquée tel un oisillon. Un oisillon perfide et manipulateur.
Il hésita alors, pour la première fois, se demanda ce qu'il advenait de faire. Il la comprenait. Elle et sa folie. Mais pouvait-il l'arrêter? Avant qu'elle ne se blesse? Avant qu'elle ne glisse et se tue? Etrange, ainsi il n'avait aucun instinct de survie, et se moquait de sa propre. Ce qui l'interessait était son reflet. D'un autre côté... Comment pourrait-il se connaître, s'il ne pouvait approcher la moitié de son âme qui l'attaquait? S'il mourrait? Il mourrait dans l'incompréhension.
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Sujet: Re: « Painful drowning death ? » Pv * Ven 19 Juin - 23:01
Demandez a qui vous voulez . C’est bien plus drôle de frapper dans un mome qui hurle ou qui tente de se défendre que de bourrer un sac de sable de coups . Eh bien c’était exactement pareil . Bien que prise d’une crise passagère , je voyais clairement que la proie ne bougeait pas . Et ça me dérangeait souverainement . La sensation qui m’habitait était étrange . J’étais toujours la même , tout en étant une autre . Ma méfiance presque maladive s’était muée en sadisme corrompu . Sans m’avoir changé . Je ne ricanais pas , je n’éprouvais aucun plaisir a martyriser la bête . Ce que je voulais c’était son sang . Peu importe comment , il m’en fallait . Et méthodique , je frappais , et frappais encore .
Mes griffes cliquetaient sur la pierre colorée de pourpre , alors que mes mâchoires claquaient une enieme fois , dans une vide cette fois . La frénésie qui s’était emparée de mon corps s’était dissipée peu a peu , me laissant un goût métallique au coin des lèvres et une vague sensation de nausée . Pantelante , je toisais la bête mutilée , le roux du male laissant place a un carmin soutenu . Il n’ »y avait aucune horreur en moi , comme is c’était le simple sentiment du travail accompli . Et puis , impulsive , brutalement , je bondis en avant , vers lui , le percutant de plein fouet . Le choc , imprévu , le fit basculer au sein des flous écumants .
Vaguement déconcertée , je fixais l’eau bouillonnante avec insistance , admirant le nuage sanguin se diluer avec l’écume neigeuse . Puis , rassérénée , je baissais le nez , lapais a même la roche quelques gouttes de sang , secouant ma carcasse détrempée par les embruns et le geyser de sang que j’avais fais naître , puis bondit sur un rocher voisin , m’y écroulant sans trop savoir pourquoi . Etait ce voulu ? Ou une soudaine faiblesse ? Toujours est - il que je me retrouvais écrasée contre la pierre mousseuse , le nez effleurant l’eau , les yeux rivés sur la tache rousse qui montait tout doucement a la surface .
Sous mes yeux , la chose se déploya majestueusement , puis creva la surface , laissant apparaître un Akita détrempé mais lavé de toute trace d’hémoglobine . Des touffes de poils avaient étés arrachés et les marques de mes crocs se découpaient nettement sur sa fourrure plaquée et agglutinée par paquets disgracieux . J’en éprouvais un mélange de malaise et de fierté , survolant les blessures que j’avais causés … Et avait voulu cacher inconsciemment . Ironique , une petite voix susurra dans un coin de mon esprit que de lui et moi , j’avais plus besoin d’un bain que lui , tant la croûte de boue qui me recouvrait était paisse et craquante . S‘y mêlaient divers détritus et immondices , quelques miettes de bouffe périmée , du sang frais , séché ou coagulé en croûte noirâtre et des lambeaux d’une chose visqueuse qui pourrissait lentement . Bref je puais le cadavre .
Cette réflexion aurait pu me faire sourire , mais il était dans ma nature de rester une statue impassible et hermétique a toute émotion . Un sourire en coin se dessina donc dans non esprit , et le seul signe visible furent mes oreilles qui soudain , s’arrachèrent a leur morte immobilité , et se dressèrent dans une gerbe sanglante , droit sur mon crane dégoulinant de liquide pourpre . Cillant , lorgnant sur une goutte qui me glissait le long du nez , et finis sa course dans l’océan , je finis par relever les yeux , jaugeant le chien immobile qui me dévisageait religieusement . A mon instar . J’eus alors une réaction instinctive : Je me recroquevillais vaguement , autant que me le permettait l’étroitesse du rocher , et comme un chien soumis , baissais vaguement les oreilles sans les plaquer férocement en arrière . Et depuis le cataclysme , mes cordes vocales émirent le premier son qui me vint a l’esprit . Un gémissement bas et étouffé , aigu , comme si j’implorais son pardon .
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Sujet: Re: « Painful drowning death ? » Pv * Sam 20 Juin - 14:58
Le mâle ne bougeait pas. Toujours pas. Ses griffes noires crispées contre la roche glissante, comme si elles avait voulu la percer pour sy aggriper. L'affreuse douleur touchaient tous ses nerfs, et bientôt, il se mit à halluciner. Il se vidait de son sang, tandis qu'elle, que lui, s'y abreuvait. Quel cycle étrange... Immuable? Il perdait son sang, puis le récupérait en s'y déshydratant. Un chien vampire, un masochiste? Non, un torturé et son puissant et non moins torturé reflet. Image mouvante qui le percuta, d'un coup. Ses griffes crissèrent sur le roche, y laissant des traces blanches, puis dans un moment qui sembla passer au ralenti, il bascula, bascula... Et tomba. Le choc contre la surface fût violent, mais il ne réagit pas. Ses pattes refusaient de bouger. Son esprit embrumé et son âme brisée ne pouvaient prendre aucune décision. Une froide torpeur l'envahi, chassant la douleur... Le froid de l'eau... Non. Bien plus froid. Un froid glacial, polaire, qui chassait tout.
Le froid de la mort. Ainsi il allait mourir. Déjà. Il n'aurait pas eu le temps de se connaître à travers son reflet... Non. Ce n'étaient pas ces regrets qu'il éprouvait au fond. Parce que c'était une pensée égoïste. Ce qu'il regrettait, c'était de ne pas avoir put l'aider. Elle. Elle et tout son être, pas son reflet. Bel et bien Elle. Chienne torturée, crasseuse et dérangée. Chienne qu'il voulait connaître, et soulager de ses suplices. Il ne pouvait nier que c'était parce qu'il se voyait à travers elle, mais aussi parce qu'elle était ce qu'elle était.
Les remords furent plus fort. Ils déferlèrent avec force dans son esprit, chassèrent le brouillard, débloquèrent ses membres. Instinctivement, l'Akita battit des battes avant, remua l'eau, et brusquement, releva la tête, prenant une grande inspiration. Instantanément, toutes ses sensations revinrent, les souvenirs de la furie qui s'était déchaînée sur lui, ses blessures furieusemen brûlées par l'eau sâlée... Et ses yeux. Le regard brisé de la créature, qui l'observait, autant qu'il l'onservait. Il la dévisagea longtemps, puis la douleur lancinant de ses pattes battant l'eau pour ne pas sombrer, il dit d'une voix éteinte, mais douce:
-Laisse moi monter...
Il ne put ajouter s'il-te-plaît. Sans doute, l'aurait-il fait, elle aurait refusé. Les évènements prenaient une tournure étrange. Le soleil continuait sa course dans le ciel sans nuages, mais les oiseaux blancs s'étaient éloignés. Un silence relatif au bruit de l'eau coulait dans l'atmosphère moins pesante qu'au début. Au début de quoi? Au début de tout.
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Sujet: Re: « Painful drowning death ? » Pv * Sam 20 Juin - 15:31
Vautrée sur le rocher , je t’avais vu remonter a la surface , tache rousse et blanche crevant l’eau dans une pluie de gouttelettes . Qui se réceptionnèrent en crépitant sur ma fourrure crasseuse , liquidant avec bien du mal quelques taches en surface . Cette pluie légère ne suffirait pas a me nettoyer . Il aurait plutôt fallu que je passe dans une machine a laver pendant une semaine . Ou que je me jette dans l’eau de mer , qui léchait actuellement le rocher mousseux . Mais l’envie n’y était pas . Je trouvais que se nettoyer était une perte de temps et d’énergie . Car aussitôt propre , il faut de nouveau marcher , courir , et le poil se salit presque aussitôt . Autant garder une carapace bien dure sur les cotes , attendre qu’elle forme un bouclier qui protégerait des crics et des griffes , puis la diluer dans les remous d’une rivière quand le carcan bouseux se ferait pesant . Et puis ainsi , je marquais ma différence . De loin , on me croyait plus massive . Plus grande . On me prenait souvent pour un male . Combien de demoiselles , même sauvages , oseraient se pavaner affublé d’un tel costume ? Pas grand monde . J’étais sans aucun doute , la seule a être névrosée au point d’ignorer les regards qu’on me jetait . Et j’en étais férocement satisfaite .
Mes yeux se perdant dans les tiens , d’un doré a faire fondre le cœur le plus dur , je fouillais ton ame tout en t’ouvrant la mienne . Deux ombres martyrisés et corrompues , deux silhouettes reflétant l’autre , deux étrangers séparés d’un miroir de cristal . Je devinais qu’au fond de toi il existait un autre , comme une entité autonome qui parfois te corrompait . Te dirigeait . Etait ce une sorte de schizophrénie ? Elle te détruisait peu a peu , et tu le savais . Sans trop savoir comment repousser ce poison létal qui peu a peu te paralysais . Songeuse , je cillais , me retirant comme a regret de ton esprit que je fouillais . Etait ce une impression ou nous étions nous réellement lus mutuellement ? Qu’avait tu déduit de ma personne ? Je l’ignorais , le redoutais tout en cherchant a le savoir . Tourbillon de pensées qui m’étourdit un bref instant . Avant que tu ne parles , me dévoilant le secret de ta voix . Grave , empreinte d’un épuisement qui n’était pas uniquement du au fait que tu m’aies croisé . Et toutes les conséquences qui avaient suivi .
Plongée dans un éternel mutisme , je me redressais vaguement ; prenant appui sur mes antérieurs raidis pour me dresser , assise . Mes griffes cliquetèrent quand soudain je m’écartais , et frôlais le vide du bout des pattes . Un éclair d’incertitude passa dans mes yeux bruns . Rester , ou partir ? La question pouvait être étendue a deux options : rester avec toi , ou fuir . Ou une plus technique : rester sur mon piédestal rocheux et t’accueillir sur l’îlot , ou bondir sur un autre promontoire éloigné ? J’en avais le choix total , car tu ne pourrais bouger de la pierre granitique , tant ton épuisement se faisait ressentir . Je piétinais , hésitais , reléguée a l’autre bord de l’émergé , alors que tu t’y hissais avec soin . Courbée , je tournais la tête , te jetant un regard voilé , entre la perplexité et le doute apeuré . Dis moi , toi , ce que je dois faire . Je n’arrive pas a choisir . Mon esprit valsait , narquois , ente deux idéaux . Me blottir contre toi pour je ne sais quelle raison , car tu m’intéressais a un point qui dépassait les simples sentiments . C’était presque quelque chose de malsain . Et puis il y avait le second choix , celui de partir comme une marginale en pleine crise de misanthropie , te larguant seul , sur ton rocher perché . Les oreilles basses , je ne te quittais pas du regard , plaquée tout au bord de l’îlot , la ou j’aurais pu tomber si le vent aurait eu la malice de souffler un peu plus fort .
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Sujet: Re: « Painful drowning death ? » Pv * Sam 20 Juin - 16:21
* Ainsi cette carapace n’était que le reflet de ton âme. Ta protection, ton blindage contre le monde extérieur, agressif, exigeant, malsain parfois, cruel tout le temps. Tu restais plongée dans ton mutisme, pourtant expressif. Un concerto de mouvements, d’attitudes, de regards. Tout me parlait en toi, de toi. Je me perdis longtemps dans la contemplation de ton âme. Forte, fragile, mutilée, parfaite dans son imperfection. Tu étais plongée dans uns transe apeurée, un cocon qui te protégeait. Qui te protégeait à t’en obstruer toute vision du futur. L’avenir, le connaissais tu alors? Je ne pense pas. Mes réflexions étaient exaspérantes tant elles étaient longues. Notre lecture mutuelle s’étirait sur la trame du temps, elle y resterait gravée. Un instant de compréhension, long, et pourtant trop court, trop fugace pour tout en saisir. Voilà ce que tu étais. Insaisissable. C’était une bonne chose, pour autant que mon avis t’intéresse. Il en avait l’air, pendant quelque futile poignée de seconde, tu sembla apeurée par le jugement que je tendais à porter sur toi. Pourquoi? Mon avis avait donc tant d’importance à tes yeux meurtris par les horreurs qu’ils avaient dû voir… Je ne sais si toi tu en étais consciente, mais tu était fascinante. Une attirance peut-être trompeuse, peut-être malsaine, mais si irrationnelle… Qui étais-tu? Le brun doux de tes yeux trahissait-il ton véritable caractère? Ou plutôt la façade derrière laquelle tu te tenais tapie. Où trouvais tu le pouvoir de m’intéresser, de forcer mon esprit à s’ouvrir au tiens. J’eus honte ensuite. Une honte terrible, tu n’étais pas manipulatrice, mais manipulée. Le folie dormait en toi, comme en moi où elle avait pris l’apparence d’une entité perverse et létale. Toi souffrait peut-être encore plus de ce manque de concrétisation du mal. Les volutes mouvants de ton âmes m’étaient clairs comme de l’eau de roche, comme le sang que tu avais fais couler, comme le pardon que je t’avais accordé bien avant de t’avoir rencontrée, bien avant que tu sois née. Je me perdis, tu te perdis avec moi. Longtemps, puis nous remontèrent, guidés par ma voix. Ma voix qui trahissait toujours.
Tu te redressa, prenant appui sur tes antérieurs. Cette fourrure… Celle qui tu arborait, représentait-elle ton esprit, elle aussi? Ton esprit en confrontation, noir et blanc. Ou bien cette acceptation douloureuse du fait que tu étais souillée? Mais l’avais-tu seulement accepté… Tu me restais bien mystérieuse, et pourtant. Pourtant la satisfaction d’avoir compris quelque chose, quelque chose d’essentiel dans ma vie, dans la tienne, d’avoir compris qu’il y aurait toujours des incertitudes. Je l’acceptais enfin. Finalement, je n’avais toujours été qu’un gosse, fuyant l’inévitable, moi qui pensais avoir grandit trop tôt.
Tu valsais sur ton rocher, au rythme de tes pensées. Elles fuyaient, insaisissables, piétinantes et hésitantes, gracieuses. Tu n’avais rien d’un monstre, je n’en pensais pas moins. Tu me jeta un regard de douloureuse indécision. Que fallait-il faire, me demandas-tu. Je me hissai péniblement sur le rocher, puis je m’y affalai lourdement, l’épuisement gagnant du terrain sur ma volonté, trop faible, trop éprouvée. Je te lançai un regard, que tu interpréterais à ta façon. Je ne porterais jamais de jugement sur toi. Tu pouvais me faire confiance. Juste sur ce point là. J’avais trop peur de ma trop grande faillibilité pour que tu te raccroches a moi. Je ne voulais pas te blesser, ni te décevoir. Je voulais te comprendre, pleinement, entièrement, totalement. Toutefois, si la confiance était nécessaire pour cela, et que tu la voulais…
-Je te l’offre.
Dernière édition par * Revenge le Mer 24 Juin - 17:47, édité 2 fois
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Sujet: Re: « Painful drowning death ? » Pv * Sam 20 Juin - 17:26
Sous mes yeux , l’akita émergea des flots , ses mouvements rendus patauds par l’épuisement qui le gagnait . Et que je comprenais . Logique , j’en étais la cause principale . Statufiée entre le roc et l’eau impétueuse , je braquais mon regard ardent sur son corps dégoulinant , suivant avec un intérêt mesuré les guttes ambrés qui suintaient a terre , renvoyant quelques reflets sur le rouquin , illuminant sa toison de reflets irisés du plus bel effet . Indécise , je malaxais la mousse pulpeuse qui se traînait a mes pieds , la déchirant du bout des griffes , créant une moquette pailletée qui s’envolait par touffes disgracieuses . C’était la première fois depuis bien longtemps que je ressentais un tel état de perplexité . Mon regard courrait , vif , sur le male puis le paysage , sur l’eau , le sang puis le roux de nouveau . L’échine courbée , je poussais un soupir , qui fit envoler tout le lichen machin que j’avais décollé avec application . Puis me laissais glisser sur la boute granitique , mon corps râpant contre les aspérités du rocher , qui finit par rentrer en contact avec mon ventre .
Roulée en boule a l’extrême bord , la ou un mouvement m’enverrait jouer avec les poissons , je le fixais intensément , d’une façon indiscrète et presque malsaine . C’était bel et bien de la fascination , et ce sentiment la était si nouveau pour moi que je ne pouvais m’en détacher . C’était comme une friandise calorique pour quelqu'un au régime . Le part et si bonne , le gâteau si mousseaux , le bonbon si goutteux , qu’on ne peux pas reposer la viennoiserie après une bouchée . Il faut la terminer , mâcher et avaler elegament , tout en sachant que c’est mal . Très mal . Mais rien a faire , aucune volonté ne pouvait plus rien pour moi .
Quand il me parla , je compris qu’il faisait suite a ses pensées . Je le contemplais , silencieuse , hermétique . que me donnait - il ? Etrangement , j’en ressentis un sentiment nouveau , étrange . Aucun souvenir n’arrivait a me confirmer cette pensée étrange , celle qui m’assurait que jamais personne ne m’avait donné quelque chose de son plein gré . Jamais . Et quoi que ce sorti , ce don serait l’un des plus précieux aux monde . Muette , je cillais , juste un clignement qui lui fit comprendre que j’avais compris . La parole était une arme et un don que je n’utilisais plus depuis très longtemps , et j’ignorais si mes cordes vocales vibreraient encore a ma demande . quoi qu’il en soit mes premiers mots depuis le cataclysme seraient réservés a une occasion exceptionnelle ou au ne personne du même gabarit . Si les autres ne parvenaient pas a comprendre une aphasique , tant mieux pour eux . Tant pis , aussi .
* Revenge MEMBRE
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Sujet: Re: « Painful drowning death ? » Pv * Sam 20 Juin - 18:02
Le menton contre la roche dure, les pattes étendues devant moi, mon flanc se soulevait à une allure régulière rassurante. Je ne pouvais détacher mes yeux de la chienne. Pendant un moment, je retournai une question dans ma tête. Je voulais connaître son nom. Savoir qui elle était. Pourquoi elle était. Je voulais connaître le nom qui la suivais partout où elle allait, celui qui l’attachait au monde et la lestait à la terre mère. Elle avait forcément un nom. Et les noms avaient toujours un sens. Mais finalement… Était-ce si important? Je voulais la connaître, mais je doutât qu’elle me réponde à haute voix. Et elle n’avait rien pour écrire, sinon graver des lettre sur du granit. C’était impossible. Alors je renonçai à cette idée. J’en avais d’autres. Muré dans ma fascination silencieuse, je me nourrissait de son image, la contemplait à en devenir indécent. Elle faisait la même chose. Nos regards se croisaient à intervalle régulier, le mien brillait, j’en suis certain. Je n’avais pas le droit, c’était mal. Et cette fascination, on m’avait appris à la haïr bien avant de la connaître, au prix de tortures et de punitions dont j’avais gardé les cicatrices. Mais que valaient ces enseignements aux yeux chocolat de mon âme? Rien.
Je la vis bouger. Discrète, rapide, gracieuse, surement sans le vouloir. Ou peut-être était-ce moi qui la trouvait gracieuse. Elle se recroquevilla, ramena ses pattes contre elle, se roula en boule à l’extrême bord du rocher sur lequel nous demeurions tous deux. Elle ne cessait de me fixer. Se nourrissait comme je le faisais. Un lien de communication invisible s’installa entre nous. Comme une ligne téléphonique, où je parlais, elle répondait par signaux. A mes premières paroles, elle acquiesça en clignant des yeux. Elle avait suivi ma pensée tout comme mes mots l’avaient fait, et elle avait saisi le sens. Compréhension. C’était le maître-mot en cet instant. Un mot magnifique, sans aucun doute.
L’attirance irrationnelle qu’elle exerçait sur moi prit des allures d’imprudence. Je ne pouvais rester en place. Mes membres bougèrent tous seuls, mes muscles s’exécutèrent sans ordre véritable. Lentement, prenant appui sur chacune des mes pattes l’une après l’autre, je me releva. Doucement. Très doucement. Alors, fis un pas. Puis un deuxième. Et tendant le cou, je frôlai le bout de son oreille de mon museau. Sans réfléchir. Un élan de fascination transformé en désir de contact. De vérifier qu’elle était bien réelle, ou de s’assurer que je la comprenait. Aussitôt, une peur vive s’empara de moi. J’eus peur qu’elle ait peur. Peur de moi, de mon geste qui avait put lui paraître brusque. J’eus peur qu’elle eût un mouvement de recul, et sombre dans les abysses noires des flots bouillonnants. Je voulus dire quelque chose, la rassurer, lui faire comprendre que j’étais désolé… Dans un geste d’excuse, je m’aplatis au sol, planta mon regard suppliant dans le sien.
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Sujet: Re: « Painful drowning death ? » Pv * Ven 26 Juin - 12:49
La musique de Fang
Sur ma peau , les reliefs du rocher glissaient , telles les lames multiples d’un rasoir géant . Tant que la lame resterait horizontale , et frôlait ma peau satinée , il n’y aurait qu’une caresse désagréable . Mais si par mégarde je bougeais , imprudemment , je devinais la morsure fugace de la lame d’argent . Le couperet aux allures de guillotine entamerait ma chair fragile , la coupant comme du beurre , enfonçant sa dague d’argent au sein de mon être tourmenté . Que ce passerait - il alors ? Serais je comme la boite de Pandore , un délicat vase libérant les malheurs du monde , ceux qui s’amusaient a me corrompre jours après jours ? Ou finirais je , tremblante et flasque , comme une outre percée qui a rendu tout son contenu ? Des yeux , je suivis la courbe du rocher , et après , l’eau azurée . Son bleuté se teinterait peu a peu d’un rouge délicat , qui colorerait le rocher poreux en une éponge immense qui pulserait le sang de mon corps meurtri . Transfusion . Je lui donnerai mon sang , il me nourrirait d’eau . Le marché était - il équitable ? Ma vie avait - elle un prix ? Etait je destinée a finir comme un objet , vendue , achetée , convoitée , exposée puis oubliée ? Cycle éternel . Vicieux . Pantin de chair et d’os . Etais je destinée a ce tourment que chaque vivant surmonte avec plus ou moins de courage ? Finirais je tête haute , ou le cœur brisé , l’échine disloquée par les coups du destin ? Nul ne pouvait savoir . Et j’en serais la dernière informée .
Fermant les yeux , un frisson se glissa le long de mon dos , secouant mon corps squelettique d’un mouvement brutal . Spasme étrange qui n’était pas du a la douleur . Mes pupilles quittèrent le rocher a fleur d’eau , pour se poser sur le dos de mon compagnon d’infortune . Aux effluves alléchantes de la mer , se mêlait son odeur riche de male , qui m’étourdissait par vagues successives . Mon ventre se tordait , mal a l’aise , tout en ronronnant . Réclamant cette souffrance étrange qui le torturait et l’apaisait . Comme une gourmandise rare que l’on avale , tout en devinant qu’en son cœur se cachait un poison létal . Folie . Pour une seconde de bonheur , nous étions tous prêts a risquer nos vies . Alors ? Etions nous tous fous ? Ou était ce le principe même de notre existence ? Mes yeux se fermèrent lentement . Las . Quelle importance après tout ? Je pouvais très bien mourir demain …
Le temps , suspendu , pris soudainement un tournent brutal . L’odeur du male reflua , puis pénétra dans ma gueule avec violence . Je percevais avec assiduité sa proximité . Déglutissant difficilement , j’ouvris un œil . Osant me demander , sottement , si j’étais tétanisée par la peur ou une impatience presque malsaine . Cette même impatience morbide qui fait regarder les enfants a travers leurs doigts , quand on leur annonce un passage sanglant dans un film d’horreur . Il ne fallait pas voir …. Mais ce besoin sanglant était maître en toute circonstance . Et chassait le besoin de rester pur , pour découvrir l’horreur .. Dans toute sa grandeur .
Immobile , le voyant comme au ralenti , image par image , je sentis le contact de sa fourrure dense et chaude sur ma peau , et son museau effleurer mon oreille . Qui ne tressaillit même pas , a ma plus grande fierté . Et puis le temps repris sa course . Le male bondit en arrière , puis s’effondra devant moi , en l’espace d’une seconde . Son souffle caressant mon visage . Ses yeux implorant un pardon qu’il n’aurait pas . Totalement vidée de tout sentiment , mon corps n’étant plus qu’un amas de neufs nerveux , et mon cœur une bouillie infâme et torturée , je relevais la tête , mécaniquement . Cherchant a trouver un juste milieu être vouloir mourir dans son regard et éviter celui ci . Puis , comme vidée de toute substance , je me redressais , a demi . Hésitant sur une conduite qui ne me laissait pas le choix . J’hésitais , alors que mon corps agissait , lui . Seul . Indépendant . Et l’instant d’après , j’étais devant lui , dans une pose qui hésitait entre assis et couché . Mon museau a un pouce du sien , inhalant son odeur comme s’il s’agissait d’une drogue . Mes yeux recherchant inconsciemment son contact .
Pour quelques secondes de plus .
* Revenge MEMBRE
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Sujet: Re: « Painful drowning death ? » Pv * Ven 26 Juin - 14:25
Folie. Oui c’était le mot. Nous étions fous. Fous à s’en détruire. La folie qui dormait en nous faisait pâle figure face à la fascination malsaine que nous exercions mutuellement sur l’autre. Un langage silencieux s’était installé entre nous, tous deux affalés sur le rocher. Exténués. Était-ce une bonne chose? Je n’avais plus aucune notion de bien et de mal à présent. Pas de bons, pas de mauvais, pas de gentils, pas de méchants. La vie était ce qu’elle était. Et maintenant, elle avait pris à sacré tournant. Non, mieux, je m’étais écartée de la voix, je traçais mon chemin dans les marécages, les hautes herbes, les plantes dévoreuses. Je m’avançai vers la folie, fasciné. Je venais à toi.
Cet enfer qui était le notre. Notre monde, notre ilôt, le rocher coupant qui nous maintenait la tête hors de l’eau. Sans lui, nous étions perdus. La folie était notre seule chance de nous en sortir… ou pas. J’étais un vulgaire moucheron, attiré par ton éclatante imperfection. Ta folie, ton désir. Je le partageai, je te dévorai des yeux, indécent. Je voulais en éprouver de la honte, m’arracher à ma contemplation impolie, je refusais de te blesser, et pourtant… Mon cœur brisé pris la solution la plus simple, la plus facile, celle qui serait la plus douloureuse par la suite. Je t’entrainais avec moi, nous glissâmes avec délice dans la folie. Submergé par une fascination douloureuse, c’est ainsi que je te fis du mal. J’étais un monstre. Un ignoble monstre. Je t’avais touchée, je t’avais blessée. Je m’aplatis sur le sol, suppliant, gémissant. Je ne m’étais jamais aplati devant personne, jamais incliné devant mes aînés, maîtres ou plus forts que moi. Et devant toi… Je n’étais rien. Toute ma fierté, envolée, tout mon orgueil, parti en fumée. Ma dignité, elle n’avait jamais existé devant tes yeux implacables. Ne restait que cette fascination douloureuse, sur fond cramoisi d’égoïsme à l’était pur. Je n’étais plus bon que pour l’enfer, et je e maudissais à n’en plus pouvoir. Je ne voulais pas que tu me pardonnes, je ne voulais avoir plus mal. Egoïste. Et pourtant. Mon souffle se mêla au tiens, ténu, mon visage à la hauteur du tiens. Ne me pardonne pas. Ne me pardonne pas. Ne me pardonne pas! Il fallait que tu t’en ailles, que tu fuies, que tu me laisses. Que je souffre. Je me refusais à te blesser. Mais il était trop tard pour regretter, le mal était fait, et j’étais loin d’avoir fais semblant. Tu étais vidée. Comment avais-je pus t’infliger ça? C’était mal. Très mal. Pour toi et pour moi. Je t’avais touchée.
Toi, tu bougeas. Tu te redressas dans un mouvement hésitant, tremblant. Tu savais quoi faire? Oui mais non. Ce fut rapide. Fugace. Ton mouvement devint fluide, ton corps agissait de lui-même, et tu fus devant moi. Ton museau à quelques imprudents centimètres du miens, je te sentis inhaler. Mon odeur, que je ne sentais plus, tant j’y étais habitué. La tienne par contre, me fit l’office d’une douche brûlante. Tes effluves se frayèrent un chemin jusqu’à moi, m’enveloppant d’un air brûlant, que je me hâtai de respirer. Un furieux élan de témérité s’empara de moi, et je dus lutter de toutes mes forces pour le réprimer. Il finit par abandonner, non sans m’arracher un frisson qui me secoua de la nuque jusqu’au bout de la queue. Ton odeur s’infiltra jusqu’à mon âme, balaya tout ce qui s’y trouvait brusquement, puis en une vague d’une puissance phénoménale, alla s’écraser contre mes barrières mentales. Lesquelles cédèrent. Toutes, sans exception. Ma vision changea instantanément, te considérant toi, et seulement toi. Ma gueule se scella machinalement, mes dents s’entrechoquant. Tant mieux, cela m’éviterait de faire des idioties. J’étais bien loin du compte, j’allai faire pire.
Mon regard se décida à aller à l’encontre du tiens. Une majeure partie de moi me criait de forcer le passage vers ton âme. Mais encore une fois, je m’y refusais, barricadant sévèrement mes désirs. Le fleuve de fascination maladive qui coulait en moi sortit de son lit, déborda en inondant tout le reste, et si ma gueule n’avait refusé de s’ouvrir, j’aurais hurlé. Hurlé ma souffrance, mon désespoir, ma haine, et quelque chose de plus grand, de plus fort, qui regroupait tout. Tu était sortie de mon enfer, vision fugace. Mais tu devais partir, il le fallait. J’étais capable de te détruire. Si jamais cela arrivait, je m’écorcherait vif. Il fallait que tu partes. Oui mais non. Je ne pus articuler un son, une parole. Mes crocs n’acceptèrent de se desserrer que pour les mots que la Folie voulait que je prononce. Elle réussit. Elle prit le dessus, me submergea, me réduit à rien, et je prononça ces mots.
-Ne… pars… pas…
Egoïste.
J’étais faible. Terriblement, lamentablement, pitoyablement faible. Et dans un geste accompagnant mes paroles, mes muscles s’activèrent sur ordre de la folie. Je me releva à demi, prenant approximativement la même position que toi, et arquant le coup, les centimètres qui nous séparaient furent réduits à néant.
Ton contact me déchira. Mon esprit hurla, mais je continuai à me détruire. L’Egoïsme avait gagné la partie. Si tu devais partir ensuite, autant retirer un maximum de ce contact. Je me déchirai avec application, les fissures de mon cœur devinrent crevasses, que la Folie vint combler avec satisfaction. Je voulais mourir. Mourir en te regardant, elle, plongée aux fonds d’un abysse douloureux. Je voulais que le brun doré de tes yeux réchauffe mon esprit meurtri, je voulais que tu éprouves la même chose que moi. La même souffrance délicieuse, perverse, létale.
Fascination maladive muée en désir.
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Sujet: Re: « Painful drowning death ? » Pv * Ven 26 Juin - 15:35
Je ne comprenais plus rien . Et au fond , y avait - il quelque chose a comprendre ? Juchée sur un rocher a fleur d’eau , arrosées par les embruns au goût salé , caressés par les doigts veloutés de la brise marine , deux silhouettes captives d’une bulle hermétique de folie maladive . Deux corps a l’étrange effigie canine muée en une danse éphémère et indécente , a l’abri des regard et d’un monde oublié . Loin d’une vie qui ne les avait pas épargnés . Pris pour cible , deux flammes ardentes pulsant d’un désir de vivre presque désespéré , deux ombres parmi les ombres . Deux silhouettes séparés d’un miroir de cristal . Comme si leur rencontre avait été préméditée . Comme si le destin l’avait écrit dans leur sang bouillonnant de rancœur et que dans ce flux d’émotions et d’envies se dessinait un chemin qu’on avait tracé pour eux . Une ligne qui serpentait a travers le temps lui même et que jamais ils n’avaient songé a quitter . Une route implicite qui les avait menés l’un a l’autre . Oui , comme si tout avait été écrit a l’avance . A leur insu , encore . Et a quel prix … Douce folie .. Emmène moi .
Leurs cœurs battaient a l’unisson alors que sans le savoir les cartes avaient déjà étés tirés , les dés avaient roulé pour eux . Pour la dernière fois on avait misé leur vie , dans un tourbillon a l’avenir incertain . Le jeu était inégal mais cette fois le bonheur avait été invité . Peinte sur l’horizon en encre de chine , en arabesques et volutes ambrés , la promesse des dieux , sang sur toile céleste , assurant a quiconque pouvait lire que la vie ne serait plus qu’une caresse pour les ames tourmentés qu’ils étaient devenues . La corruption se diluait petit a petit , se distillant en eux comme un poison a la fois amer et réconfortant . A l’adrénaline se mêlait subtilement le fumet irréel de l’apaisement intérieur , alors qu’ils prenaient conscience que leur calvaire prenait fin . Le chemin parcouru fut long et ardu , les ornières profondes et les buissons épineux . Le ciel d’orage et les crocs de la fureur les avaient poursuivis , les inondant d’une corruption qui aurait pu les tuer . Mais le soleil se levait sur cette nuit éternelle , et le volcan en perpétuelle éruption , sur lequel ils marchaient , s’apaisait , devenant nuage au parfum subtil . La route était pavée de plumes et la pluie se muait en pétales de rose . Etait ce trop beau ? N’était ce qu’un rêve fou ? Sans doute la mort qui les appréhendait au détour de ce monde trop beau pour eux . Ou sans doute avaient - ils déjà expiré , et naviguaient ensemble vers le paradis imaginé par des générations d’etres doués de pensée. Qui pouvait savoir alors ce qu’il adviendrait ? Les dieux avaient promis . La nuit était tombée autour d’eux , les drapant d‘une cape de soleil . Ne restaient que les souvenirs , et les cicatrices cuisantes de la destinée passée .
Que fallait - il faire alors ? Comme si dans son cœur mutilé cette impression de bonheur a venir la bouleversait , elle n’osait plus respirer , dévorant simplement des yeux le présent que les cieux qui avaient accordé . Un chien , un simple chien roux qu’on disait fou a lier , mauvais , hargneux . Fou . Elle , aussi folle que lui . Traumatisée et brisée , trop misanthrope pour parler . Elle qui sentait en son être corrompu que tout allait changer avec lui , qu’elle pourrait même lui offrir un présent inestimable que personne d’autre que lui aurait compris . Un trésor qu’elle était la seule a cacher alors que les autres l’exposaient , comme une pierre précieuse qu’elle couvait alors qu’elle observait celle des autres exposée , poussiéreuse et ternie . Un cadeau si pesant qu’il avait converti son cœur en une masse cadavérique et crayeuse , en un tas de galets si lourds a porter qu’elle aurait eut aimer les cracher . Comme une ame . Leur envoyer dans le crane un peu de son cœur solidifié , un peu d’elle en chacun pour qu’enfin ils comprennent que la vie n’étaient pas si noire . Qu’ils n’avaient rien vécu encore . D’un sourire , certains auraient pu la qualifier de sotte , de naïve . Quelle était donc cette folie indécente qui la rongeait ainsi ? L’amour , était ce a l’origine de ce mal qui la rendait si perplexe ? Elle avait comme l’intuition que personne encore n’avait vécu pareil chamboulement . Cette impression que son cœur se compressait jusqu'à en mourir , cette envie de fuir et de se blottir contre l’être qui provoquait une telle émotion . Elle , bloc de garnit , elle devenait comme une flaque inerte de chair , et ses yeux chocolatés pailletés d’or imploraient l’akita de lui fournir une réponse qu’il n’avait pas . En lui , elle devinait bien malgré elle ce trouble étrange qui les anéantissait , tout en purgeant leur être de tout mal . Comme si chacun d’eux voulait nettoyer l’autre de toute imperfection , prêts a se détruire pour rendre l’alter ego … Heureux . Heureux . Un mot , une sensation de plénitude qu’elle n’avait jamais vécu . A moins qu’en cet instant pointait la flamme vivace de ce bonheur tant recherché . Papillon de nuit qui valsait dans ses prunelles incandescentes , liant l’akita a la toison enflammée dans une bulle a l’abri de la vie et du temps lui même .
Ne pars pas . Sa voix , encore , comme un torrent de feu qui roulait dans des veines , qui la gonflait d’une énergie nouvelle . Elle sentait qu’elle aurait pu courir jusqu'à en mourir si il lui demandait , qu’il se laisserait mourir si elle osait lui demander . Cette impression d’exercer un contrôle total sur lui aurait pu l’effrayer . Elle aurait alors pu partir , usant de son tempérament provocateur qui lui ordonnait a cet instant d’user de contradiction . Mais ses pattes verrouillés refusaient de bouger , et son esprit se révoltait a la simple pensée qu’il pouvait exister en cet instant juste pour elle . Comme elle , existait pour lui . Complémentaires . Alors en son être tourmenté elle devina qu’il était temps , que cette envie folle qui la rongeait pouvoir enfin être libérée . Jugulant sa peur , hésitante , elle ouvrit lentement les vannes de son trésor si bien gardé et qu’elle devenait a l’instant , prêt a partir . C’était le moment , et c’était a lui seul qu’elle voulait offrir quelque chose qu’il serait seul a apprécier . Sa parole .
« Pourquoi devrais je le faire ?
Le regard voilé par ses cils détrempés , n’osant le regarder , elle déglutit avec peine . Osa un regard dans sa direction . Et timidement , nicha sa tête au creux de son cou .
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Sujet: Re: « Painful drowning death ? » Pv * Ven 26 Juin - 16:50
L’amour. Le plus vil, le plus malsain, le plus puissant, le plus egoïste des sentiments. L’amour. Était-ce ça? Ce qui rendait cette situation aussi inconcevable et irrationelle que l’attirance implacable d’une source de lumière sur un stupide moucheron.
Vulgaire, stupide moucheron.
C’était son doute ça. Le plus beau destin que l’on puisse souhaiter, celui que les dieux leur accordaient enfin. Il avait souffert. Enormément, longtemps. Il avait souffert de ceux qu’il aimait, pour ceux qu’il aimait, avait voulu n’en faire qu’a sa tête, en avait payé le prix. On lui avait tout prix, on devait lui rendre à présent. C’était le gage du marché. Il avait été puni pour ses fautes, il avait expié ses péchés par le sang. Mais maintenant, maintenant qu’il avait le pardon des Dieux… Il allait croquer dans la plus magnifique des pommes. Il la dévorerait, si ce n’était déjà fait. Et puis la pomme dévorée le dévorerait de l’intérieur, s’infiltrerait dans son cœur et y déverserait un bonheur commun. Partagé. Les volutes mauves, mouvants de l’avenir naquirent dans l’esprit du mâle à la fourrure de flammes. Il les percevait enfin, et dans leurs mouvements dansait une silhouette canine, au pelage aussi bicolore que son âme. Son avenir, il ne le voyait qu’avec elle. A travers ses yeux, ses oreilles, son museau, sa fourrure, son esprit, son âme. Il ne s’exprimerait que d’une façon. Par sa voix.
Elle était tout ce qu’il désirait, plus rien ne comptait à ses yeux. C’était fini, toute raison, toute prudence jetée aux flots noirs qui léchaient leur refuge de pierre. Tout avait été écrit. Leur chemin liés depuis le commencement, ils avaient été amenés à se rencontrer. Ni plus tôt, ni plus tard, c’était inévitable, et irrémédiable. Leurs vies allaient changer à jamais. Désormais, ils ne vivaient que pour l’autre. Juste pour l’autre. Celui que froidement, avec distance on appelait « congénère ». Celui qu’avec passion, on nommait « amour »
L’Akita ne pouvait y croire. Comment… Était-ce arrivé? Comment était-ce même… possible? C’était inconcevable. Pour lui, pour elle, lui qui depuis sa naissance n’avait pas eu droit au bonheur, il avait cessé d’y croire tellement tôt. Et voilà que ce bonheur se matérialisait devant lui, s’incarnait en son reflet. C’était impossible. Incroyable mais vrai. Qu’avait-il dû sacrifier pour cette rencontre? Sans doute l’attendait-on au détour du chemin, une cape noir sur le dos, une faux à la main. Était-ce son âme qu’on exigeait delui, un pacte avec le diable? 666 fois il lui aurait donné. Il avait droit à ce bonheur, c’était son dû après ses souffrances, et à présent il l’exigeait, pleinement, totalement. Il l’aurait. Patience.
Un sentiment étrange descendit d’un ciel sans nuage, comme un carré de soie que l’on lâche de haut, retombant en une extrême douceur, drapant de reflets d’argent ce qui se trouve en-dessous. Son cœur trop mis à l’épreuve par des sentiments brutaux, belliqueux et contradictoires, il mit du temps à reconnaître celui qu’il avait attendu tellement longtemps, qu’il en avait arrêté d’espérer. L’apaisement. Profond, total. En bruit de fond, l’égoïsme grondait, étouffé par le voile soyeux. Restait encore toutes les autres émotions qui subsistait, aussi confuses et volages qu’une nuée d’étourneaux en déroute. Il faudrait plus pour les calmer, eux.
La nuit était tombée sur leurs deux corps immobilisés dans une position précaire. Elle chassa le soleil brûlant, le remplaçant par une lune froide. Une fraicheur se distilla paresseusement dans l’atmosphère, toute agitation extérieure retombant lentement. Les oiseaux marins piaillant pendant la journée prirent leurs quartiers de nuit, la lune nimba la surface ondulante de l’onde de reflets irréels, et le bruit sourd des vagues devint chuintement tendre.
Les deux êtres avaient changés de chemin. Ou plutôt, le chemin avait changé. De pierreux, brûlant et tranchant, il était devenu sablonneux, parsemé de graviers désagréables. Puis s’était mué en une couche tendre de sable blanc, pour finir parsemé de plumes blanches et duveteuses d’oiseaux divins. D’un ciel noir sans nuage, d’une beauté absolue, s’échappaient en pluie des pétales de roses voluptueuses. Ils marchaient côte à côté sur le chemin du Paradis. Celui décrit par les anciens n’avaient rien à voir. Eux, vieillards séniles, ne l’avaient jamais vécu. Ils étaient à des kilomètres de la vérité, et l’espace d’un absurde instant, l’Akita eut envie de leur rire au nez. Bande de vieux fous. S’ils savaient.
Sous la pâle clarté de la lune, le mâle voyait le regard brillant de la chienne le dévorer. Lui était incapable d’agir autrement. Il n’avait à présent plus envie que de la dévorer toute entière, s’infiltrer jusque dans sa chair, imprégner tout son être de son essence, jusqu’à ce qu’il suffoque. Lorsqu’une lueur de doute s’empara des prunelles brunes de la chienne, il comprit. Tout, totalement, qu’elle s’apprêtait à faire quelque chose que jamais elle ne ferait avec quelqu’un d’autre. Le mâle roux arrêta de respirer, ses poumons se bloquèrent dans l’attente de quelque chose qu’il désirait plus que tout au monde. Il sentit son cœur battre si fort que quiconque aurait put l’entendre à des kilomètres à la rondes, il pulsait si vivement qu’il surchauffait, allait exploser, et il déverserait toutes ses émotions piaillantes qui le rendaient fou. Ainsi, il attendit. Laissa son reflet se concentrer, revenir sur ses souvenirs, hésiter… Cette impression troublante d’insupportable attente étonna l’Akita. Inconsciemment, il savait qu’il ne serait pas surpris par ce que ferait la chienne, et pourtant…. Ce serait exceptionnel. Inconcevable, comme le reste. Un sentiment l’anéantissait, le submergeait, et dans la même temps, soulevait un poids de son cœur. Pour le briser dans sa main.
En avaient-ils le droit? D’éprouver ce sentiment d’apaisement, de plénitude, d’extatique fascination, de calme excitation. Avaient-ils le droit d’être… heureux? Oui. Ils avaient soufferts. Beaucoup, longtemps, trop. On leur avait tout pris, on devait leur rendre. Il avaient le droit d’être heureux, c’était leur dû. La minute précédente, il voulait de tout son cœur se jeter dans les flots bouillonnants, pour ne jamais refaire surface. A présent, il ne l’aurait pour rien d’autre au monde que pour elle. Elle, elle et encore elle. Il attendait, immobile.
Elle le fit. La chose qu’il désirait le plus au monde, qu’il avait désiré depuis qu’il était né, que son destin était tracé. Il voulait l’entendre. Sa voix. Sa voie. Elle parla.
« Pourquoi devrais je le faire ?
Une cascade d’eau glacée se matérialisa au-dessus de la tête de l’Akita. Il reçut le choc avec force, les débit des émotions qui le poussaient vers le fond, irrépressible. Il cessa de lutter, se laissa emporter par la force inimaginable de la voix qu’il venait d’entendre. C’était sa voix. Celle qu’il désirait, il l’avait enfin. Elle, ce n’était pas son dû. Il était un privilégié. Un sacré privilégié, qui allait le payer. Il paya avec délice. Se laissa sombrer dans l’eau glacée qui se déversait dans son âme. Cette voix. Elle balaya tout pour atteindre enfin ce qui le rongeait. La folie. Elle la renvoya là où elle aurait toujours dû rester, à sa juste place, dans une cage au fin fond de son âme que sa voix scella définitivement. Les émotions criardes avaient étaient refroidies en un éclair. Un calme aussi brûlant que la délicieuse morsure glacée s’installa dans son esprit. Enfin.
Le mâle cligna des yeux, et une immense gratitude envahi son regard aux reflets d’or. Il desserra les mâchoires avec plaisir, pour prononcer des mots qu’il n’avait pas eu l’intention d’évoquer lorsqu’il avait posé la question.
-Parce que je ne te mérite pas. Mais de toute façon… Je suis bien trop égoïste pour te laisser partir.
Sa plus longue phrase depuis un si long moment. Il s'en délecta. L'instant d'après, il tressaillit. La chienne bicolore avait bougé. Avec douceur. Prudemment. Hésitante, encore. Lentement, elle nicha sa tête au creux de son cou. Son contact fut brûlant. Et dans un désir de protection, et d'être protégé en retour, il ramena la tête contre elle, l'étreignant avec délice. Savourant son odeur capiteuse, leur forrure entrmêlée, il ne pensa plus à rien. In n'existait rien en dehors de cette chaleur, réconfortante, éclatante. Vulagire moucheron.
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Sujet: Re: « Painful drowning death ? » Pv * Mar 7 Juil - 0:08
Deux heures pour écrire le RP , une pour trouver une musique qui aille bien avec . Et en plus elle s'accorde mal justement >> J'en ai marre j'suis fatiguée bonne lecture
Musique 1 toute douce qui va niquel mais faudra lire vite le RP xD Musique 2 rythmée qu'est pas trop mal .
J'emmène au creux de mon ombre , des poussières de toi .
Comme une impression diffuse que mon cœur allait exploser . Le bonheur était vraiment , un sentiment très encombrant . Et pourtant je m’en délectais avec passion , et mes yeux brillaient d’une rage maladive de garder cette pierre de granit , si dure a capturer . Petit papillon de cristal et d’espoir entrelacé , le symbolique sentiment était l’un des plus ardus a capturer . Les filets en mailles d’étoiles restaient inefficaces , mais les épuisettes tissés de mes larmes semblaient l’avoir amadoué un instant . Délicat , il s’était posé sur mon front et avait pondu un oeuf de bonheur éperdu . Un présent inestimable que je gardais au fond de moi , la ou les yeux corrompus du monde n’iraient pas l’effleurer . Fœtus parfumé d’espérance , il diluait en moi un délicat fumet d’accomplissement , comme si en cet instant ce qu’on m’avait promis se réalisait enfin . Mon cœur ne battait plus que pour lui , et mes yeux n’y croyaient pas tant l’instant présent était pur , tant l’air saturé de bonheur partagé se distillait entre nous deux . Comme si enfin une chaîne me liait a quelqu'un , et d’entre nous pulsait ma pierre de cœur . Mon espoir dissimulé et mon bonheur endigué se déversant dans ce réceptacle sacré . Serment d’encre de lune sur papier d’arc en ciel . Ephémère ?
Le bruit feutré des ailes blanches s’estompèrent peu a peu pour s’éteindre pleinement . Comme liquéfiées par la lune mère qui se levait peu a peu , semblant émerger des flots dans un ralenti spectaculaire . Auréolant les alentours d’un nuage opalescent et céleste , glissant ses doigts caressants sur la surface de l’océan clapotant . Gommant les reliefs des récifs , filtrant les reflets , tamisant sa lumière éblouissante . L’ambiance se formait peu a peu a notre insu et nous n’avions d’yeux que pour l’autre , comme si lui seul méritait contre intérêt . Etait ce le cas ? La nature déployait ses charmes comme si notre venue avait été préméditée . L’eau furieuse ronronnait en léchant notre écueil verdoyant , le ciel glissait , telle une étoffe de velours noir , fixant avec application ses filles les étoiles . Clous d’argent sur fond marine , constellations et dessins divins , le décor était planté , rien n’échappait a l’œil bienfaisant de mère nature . La plage , avalée par la mer perfectionniste , était hors de vue , et donnait une impression d’isolement que je remerciais intérieurement . Le calme était la , et le vent chantait pour nous , bénissant nos mânes de nous avoir conçus . Etait ce toi en cet instant , ou le décor féerique , comme tirée des plus beaux livres d’histoires ? Je défaillais de bonheur . Et tout ce que je voyais , c’était la beauté de la lune dansant sur ta peau mordorée .
J’avais un besoin irrépressible et absurde de comprendre . Quand ? Comment ? Pourquoi ? Pourquoi … Moi ? Une impression mordante de dévalorisation qui me rongeait par vagues ardentes , et commençait déjà a étouffer les sentiments positifs que je n’arrivais plus a juguler . Un émoi étrange , qui se condensait lentement , égrenant en moi le poison létal et mauvais de l’incertitude . C’était tôt , beaucoup trop tôt , mais mon talent naturel pour peindre la vie en noir reprenait le dessus . Cette bienfaisante chaleur se muait en brasier douloureux , et raidissait mes membres , aguichait mes muscles de soubresauts violents . Le sentiment suave de l’échec se déversait par litres incalculables en moi , et l’abattement , encore , prenait le dessus . Si lui avait réussi a triompher , j’avais moi , lamentablement échoué . Il était trop beau , trop parfait . Je ne le méritait pas .
Déjà , une petite voix me caressait tendrement le bout des oreilles , mélodie doucereuse et mesquine , aux accents sataniques que je ne percevait pas . Le désespoir ôtait en moi toute combativité . De quel doit osais - je être heureuse ? Comment pouvais je simplement penser au bonheur éternel ? Il m’avait domptée , manipulée , et sa perfection m’avait éblouie . Que faisais je donc la , avec lui ? Comment avais je osé le toucher , lui parler ? Lui un dieu , moi , un répugnant petit tas de poils sales et agglutinés . Et lui , pourquoi avait - il dans les yeux la flamme qui m’habitait quelques secondes plus tôt ? Ne voyait - il pas qui j’étais réellement ? Il était trop bien pour ce que j’étais , et seule la mort restait une compagne fidèle et a la hauteur de mon imperfection . Le pessimisme est une maladie dont on ne se guérit jamais .
Soudainement révulsée par mon attitude , j’ouvris les paupières , cillant pour m’habituer au décor qui brutalement , me sembla bien plus terne . Comme si ma vision colorée se nuançait de gris et de noir . Surtout de noir . La lune était trouée , et son sourire était collé de biais . L’océan grondait , mécontent , et le vent n’était pas si doux que cela . Un frisson âpre me secoua toute entière , glacant mes os jusqu'à leur moelle . Je ne devait pas rester la . Avec son éclatante perfection , si lumineuse qu’elle avait dopé mon ame puérile et naïve . Pauvre petite chose . Tu croyais que l’on quittait l’enfer en un battement de cils ? Il en fait bien plus que ça pour se détacher de ma ténébreuse noirceur . Oui , bien plus que ça … Et tu n’est pas prête de sortir de ton carcan de désespoir .
Le bond âpre que je fis alors , sans même m’en rendre compte , m’étourdit un bref instant . Soudain glacée jusqu’aux os , grelottante d’avoir osé , je le fixais tête basse , rendue encore une fois , a l’extrême bord de l’atoll rocheux . Mes dents claquaient d’un froid qui n’existait que pour moi , la fourrure ébouriffée par le venin sulfureux du désespoir caché . Ma pierre de cœur se fissurait lentement , et elle ne tarderait pas a se fendre de blessures multiples et irréparables . D’ou le sang de mon ame irait nourrir la pierre brute qui l’avait fait naître . La mer , comme sensible a mon humeur lunatique , se mit soudainement a hurler a son tour , mêlant ses échos brutaux au vent devenu ennemi . La tempête se préparait , et je ne comptais pas y échapper . Ma sentence tombait , impartiale … Ou pas . Pour avoir simplement osé espérer .
Les cavaliers de l’apocalypse , attirés par la nature furieuse , se mêlaient au courroux des éléments , et la pluie se mit a tomber . Violente . Glacée . Telles les larmes qui auraient voulu couler de mes yeux , prisonnières a jamais . Une rivière de cristal clapotait dans mes yeux désormais bleus . Comme si la misère du monde était scellée a mon cou , je te regardais , le nez frôlant le sol , la queue basse et traînant pitoyablement sur le sol rocheux . Pitoyable , oui . C’était ainsi que je me trouvais . Pitoyable d’avoir espéré . Pitoyable d’avoir cherché a échapper au destin qui finalement , était le mien . Les dieux n’avaient pas écrit en ma faveur . Sur le parchemin du bonheur , il y avait bien ton nom . Mais le mien , la pluie l’avait gommé . L’encre avait coulé . Mon sort s’était scellé .
A l'ombre , des silhouettes . Une forme , pleurant la pluie .
A cet instant , j’eus comme l’impression que mon cœur se solidifiait . Qu’une armure le glace le recouvrait lentement , et que mon sang se figeait au sein de mon être . Une créature de la nuit se doit de revêtir l’apparence funeste des vampires , tels qu’on les imaginait autrefois . Après tout , n’avais je pas déjà bu ton sang ? Un nectar précieux au goût de paradis , qui m’avait enfiévré . Mais la folie était passée , l’overdose de bonheur s’estompait , laissant derrière elle un parfum douloureux de contentement qui ne devait pas être mien . Tu étais destiné au bonheur . Ton corps lui même était recouvert d’or pur , et tes yeux pétillaient d’une flamme vivace que j’avais fait renaître . J’avais délié les ailes d’un ange . Et mon cœur battit pour toi , pour la deuxième fois qu’il s’éteignait dans un crépitement agonisant . J’avais aidé un ange a s’envoler , une colombe prisonnière a regagner les cieux . Cela me contentait , moi , condamne a vivre sur terre et même sous elle . Monstre immonde caché aux yeux du monde . Moi qui pensait lui échapper !
Recroquevillée sous la morsure du vent et des cieux , je n’osais plus croiser ton regard , de peur de voir ton bonheur fondre quand tu verrais que le mien n’était plus . Je t’avais fait croire en un jour nouveau , en une aube rose qui se lèverait pour nous . Ne t’inquiète pas , ce rêve est pour toi , tu le vivre bien un jour . Quand a moi je serais le courrant d’air qui t’aiderait a t’élever plus haut encore . Un appui sur lequel on se pose un instant avant de monter plus haut encore . Ce rôle me convenait . Cillant , je survolais ton corps qui me semblait sans défaut , reculant d’un pas a ce mirage désormais interdit a ma vue . Baissant aussitôt les yeux , reculant d’un pas apeuré . Sous mes pattes , un rocher céda . Puis un autre . L’incertitude brilla dans mon regard . La mer avait - elle décidé de m’avaler ? Mon promontoire résista . Encore un peu . Pour combien de temps ? Je tournais la tête .
Ne reste pas la , je t’en prie . Ton incompréhension fait peine a voir , elle sature l’air . Et puis tu semble soudain appréhender la suite , et aussitôt après avoir compris , la douleur de la suite imprime ses lettres sanglantes sur l’air enfiévré . Derrière moi , les rochers roulent . Tes griffes cliquètent sur la pierre . Mes yeux s’écarquillent , une terreur sans nom flamboie dans mes iris décolorés . Non . Je t’interdit de risquer ta vie pour moi .
Les flots avalèrent ma silhouette noire et blanche , le laissant seul sur le rocher . Ne saute pas . Je t’en supplie .
De toute façon, les options changent Les chances s'épuisent, les trains déraillent
* Revenge MEMBRE
» Sexe : » Messages : 85 » Date d'inscription : 12/06/2009 » Age : 29 » Humeur : Pas mal, pour l'instant x) » Phrase fétiche : T'as des problèmes d'ego ou t'es juste un abruti? » T'es où ? : Viens, au pays des shtroumphs \o/
The waf » Civilisé ou pas ?: Sauvage » Relations: » Pseudo: Armageddon
Sujet: Re: « Painful drowning death ? » Pv * Jeu 9 Juil - 11:59
[pas trouvé de musique T_T]
Oh, si. Là, maintenant, je suis égoïste. Je l’ai toujours été. Alors là, maintenant, je vais venir t’arracher aux flots qui tentent de t’avaler. Là, maintenant, je me fiche de ce que tu penses. Là, maintenant, je suis égoïste, parce que je l’ai décidé.
Alors que plongé dans les profondeurs écrasantes de ton regard, je ne souhaitais plus remonter, les eaux chaudes et calmes de ton âme changèrent brutalement. D’agréablement chaudes, elle passèrent à glaciales, puis brûlantes. Les courants de sentiments malsains s’entremêlaient. Je le savais, c’était trop beau. Peut-être aurais-je dû céder moi-aussi, me laisser emporter… Mais j’en avais assez.
Toute ma vie, ma misérable vie, je l’avais passée à ramper sur le sol, à m’accrocher désespérément à la vie, à marcher sur un chemin de poussière vicieuse qui s’infiltrait dans les poumons de mon âme, et je suffoquait. J’avais erré, depuis ma naissance, dans les obscures limbes d’un monde qui ne voulaient pas de moi. Au début de ma misérable vie, je me demandais qu’elles étaient les raisons de mon existence. Au fil du temps, je fini par me demander si même j’existais. Alors que je te rencontrais, je n’étais qu’un fantôme diaphane, une ombre creuse de moi-même, bien plus noire que mon reflet dans l’eau de tes yeux. Je n’avais pas le droit de te rencontrer, mais j’en avais de le devoir. Je n’avais pas non plus le droit de t’aimer… Mais j’en avais le devoir. Et paradoxalement, c’était mon dû. J’avais souffert, beaucoup, trop, en payant le tribut de mon sang, et de ma santé mentale, j’avais obtenu le Droit. Après ce que j’avais vécu, j’avais le droit… Je.
Le pire dans l’égoïsme, est que l’on est toujours conscient d’être plongé dedans. On suffoque. On a peur de prendre des décision. On cherche à ne pas l’être, mais au final, on en revient toujours à la même conclusion; Egoïste, on l’est. On le reste.
Je te voulais. Pour moi, je voulais que tu m’aides, que tu éprouves la même fascination que moi à ton égard. C’était simple comme formulation, et pourtant, en soit, terriblement compliqué. Je voulais que tu m’aimes. J’exige que tu m’aimes.
Je me maudissais. Je ne pouvais t’imposer quoi que ce soit. Je me forçais à me fixer des limites que je ne cessais de franchir sans pouvoir m’arrêter. C’est terrible de se dire que l’on à aucun contrôle sur son propre état. Ce que j’éprouvais n’était rien moins que du désir. Mais tu fini par ouvrir les yeux sur le monde, soudain dénué de couleurs. La mer avait décidé de s’accorder. D’un commun accord avec le vent son allié, elle se retourna contre nous. Finalement, j’avais sans doute raison. J’avais souillé le mer de mon sang noir. Elle ne l’accepterait pas, jamais.
Toi, tu ne bougeais pas. Me jetant un regard dévorant et suppliant, comme s’il allait être le dernier que tu me lancerais. C’est à ce moment que je compris, seulement, ce qui te rongeait. Trop tard, comme d’habitude. Mes yeux s’écarquillèrent sous la vague d’effroi qui secoua de part en part. Non. Il n’en était pas question. Je m’y refusais. J’étais égoïste, et égoïste que j’étais, j’allais m’en servir. Voilà bien ce que j’étais au fond. Un manipulateur, sournois, en mal d’être et en pleine crise existentielle. Je faisait de la peine à voir. Je me haïssais, du plus profond de mon être, mon attitude me dégoûtait. J’avais envie de vomir.
Tu coupa net mes réflexions, d’un bond crispé et douloureux. Et alors, tu te mis à trembler, du même froid qui menaçait de pulser bientôt en moi. Mon bonheur passé s’estompa inexorablement, me tournant le dos sans même me regarder un dernière fois, et sa place, avidement prise par des émotions hurlantes. La nuée d’étourneaux s’était muée en un escadron de plumes noires, de bec tranchants et de serres acérées. Elle déchira mon cœur en lambeaux, et mon esprit expira un hurlement d’agonie. Dans tes yeux, à présent bleus, je vis le torrent furieux de tes sentiments gelés. Du fond de ma folie teintée d’égoïsme, je perçus ton désespoir. Immense, noir, dévorant. Je ne pus m’y arracher tant mon âme cherchait à respirer sur le chemin le plus facile d’accès. Ton regard martyr fut la voie la plus courte, elle s’y engouffra.
La pluie, furieusement, se mit à tomber. Et tandis que les éléments se déchaînaient, je cherchait fiévreusement ton regard, quitte à nous déchirer encore. Toi tu ne comprenais pas. J’avais besoin de toi. Pour toujours. Je te voulais. Pour moi. Uniquement pour moi. Tu ne pouvais pas me laisser, tu ne pouvais pas partir… Tu me sous-estimais. Dans ma capacité à aimer. Quelques jours plus tôt tu aurait eu raison. Je ne pouvais même pas concevoir qu’un concept tel que le bonheur ou l’amour, aussi abstrait soit-il, puisse même exister ne serait-ce que dans l’ombre d’une poussière d’étoile.
Parce que moi, cela ne me contentait pas. Je voulais que tu m’aimes. C’était surement impossible tant ce que j’éprouvais pour toi était au-delà des plus hauts sommets de l’imagination elle-même. Je n’étais pas plus destiné au bonheur que toi. Tu étais mon reflet, j’étais la tiens. Le parfait, l’exact miroir de nos sentiments entremêlés. Tu ne pouvais pas me laisser, et je ne pouvais pas non plus. Alors si toi tu partais… Moi je viendrai à toi. Comme je l’avais fait, au commencement de tout. Alors même que tu nous étions pas nés, la ligne du destin avait décidé qu’elle se briserait pour nous. Du fin fond de notre folie, de notre douleur, de notre souffrance mutuelle, nous l’étions. Libre.
Tu recula, encore, recroquevillée à l’extrême limite entre la roche et le liquide bouillonnant. Les flots noirs ne désiraient que t’avaler, et j’y voyais à un moyen de m’attirer aussi. Puisque je te suivrais dans ta chute. Si tu tombes, je tombes avec toi. Dis le soleil à la lune. Ton regard courut sur mon corps, ma fourrure emmêlée, mon ventre, mes pattes maculées. Et tu recula, encore. Trop. Le crissement de la pierre qui se fend sonna comme un glas à mes oreilles meurtries. Tu sombrerai.
Tu me lances alors un regard suppliant, va t-en. Mais tu sais bien que cela m’est impossible, puisque dans tes yeux brille le désespoir. Tu le sais, et pourtant, tu me le redemandes. Je voudrais pouvoir faire ce que tu désires, pouvoir t’aider, te faire plaisir. Mais je ne peux pas. Parce que je suis égoïste, parce que je t’aime. Je veux que tu m’aimes.
Tu me l’interdis, mais je vais le faire quand même, et tu le sais, en plus de ça. Ton promontoire cède, mais yeux s’écarquillent sous la terreur que je suis censé éprouvé. Mais je sais déjà ce que je vais faire. Et tu le sais aussi. Alors tandis que ta fourrure bicolore disparaît sous les flots déjà triomphants, je m’accroupis. Bande mes muscles, mobilise toute l’énergie désespérée qu’il me reste. Le sais-tu? Au pire… Nous mourrons ensemble.
En un éclair mordoré, je sombre à mon tour. Aussitôt sonné par un courant violent, les yeux à demi-clos, je cherche ta silhouette à l’aveuglette, tentant désespérément de te trouver, toi, mon amour, toi que j’aime. Je te veux, je te trouverai. Curieux paradoxe, c’est une résignation froide qui me pousse à avancer. A tenter de bouger les pattes pour faire un mouvement, remonter à la surface, ou plonger plus profond. Puis, soudain, le bout de ma patte frôle quelque chose. Doux, glacé, fascinant. Je sais déjà ce que c’est. Balloté par le courant, je descend à nouveau dans les flots, plus profond, ouvre la gueule sur une rangée de dents acérée. Et aussi délicatement que le courant me le permet, je saisi ta nuque entre mes crocs. Au final, tu n’aura rien appris de plus que ce que tu sais déjà.
Je t’aime.
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Sujet: Re: « Painful drowning death ? » Pv *
« Painful drowning death ? » Pv *
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