• C'était donc toi ...

C'était donc toi ...
PRIVE FANG <3

3…2…1…Pauvre sotte que tu es. Pourquoi es-tu sortit de ta tanière alors qui tu y étais si bien, abriter et cacher de tout danger. J’entends déjà ton cœur battre à tout va, ton odeur ne fait que me torturer tellement mon estomac hurle la faim. Deux jours que je n’avais rien mangé. Deux jours, c’est long, surtout quant on entame un grand et infinie chemin de verdure. J’étais là, cacher par ce buisson touffu qui n’abritait aucun fruit en cette saison. La pluie c’était arrêter de tomber, laissant la place a ses énormes nuages encore gris. Oreilles couchées, babine retroussé, je ne pouvais plus attendre. Sortant de ma cachette, c’est dans un bon souple et léger que tu m’aperçus pour la première fois. Ton regard se remplie de peur et tes pattes t’ordonnent de couvrir vite. Très vite. Mais long sur pattes, je n’ai aucun mal à te rattraper et de tordre le coup pour d’endormir à jamais. Son sang commence à couler entre mes crocs, je le sens. Il est chaud, il est foncé, il est bon. Ne prenant pas la peine de chercher un endroit plus sûr pour te déguster, je me couche là où je t’ai eu et commence à boire ton sang avant d’entamé la chair. Tes entrailles empestaient la peur. J’aime ça.
Je n’eu aucun mal à te finir, allant même à te sucer les os pour ne laisser qu’une chair. Me relevant, je m’ébroua de toute ma longueur et me lécha les babines pour enlever un peu de ton liquide rougeâtre qui me coulait les babines. Je regarda une dernière fois on reste avant de partir. Un piètre lièvre comme toi me coupera l’appétit pas plus qu’une lune. C’est déjà bien. Mon poil était devenue gras, moche et surtout collant. Peut m’importait, l’élégance n’était la chose la plus importante pour moi. Reprenant mon chemin perdu, j’avançai d’un las. Un pas qui allait plutôt bien avec m’a corpulence. Fatigué de marcher sans m’arrêter, fatiguer de manger que de petit gibier qui ne couperaient même pas l’appétit d’un caniche. Mes paupières étaient lourde, mais je ne dormirais pas ici, dans un endroit si dangereux, à découvert des prédateurs quel qu’ils soient.

Des prédateurs ? Il n’était pas assez grand pour se défendre tout seul peux être ?

Sillonnant bois et plaines , je traçais ma route , encore et toujours en mouvement . Une de mes caractéristiques était bien celle ci : jamais je ne pouvais rester plus de dix minutes en place . Il fallait que je marche , que j’avance , que je voie les paysages défiler devant mes yeux chocolatés poudrés d’or . La chasse n’était pas un problème , car rapide , j’attrapais sans mal du petit gibier . Cela me suffisait . Un lapin me nourrissait pour deux ou trois jours . Une biche ou un cerf ne pouvait pas être mangée en une fois par un seul chien . Il fallait donc l’enterrer , puis revenir plus tard manger la viande froide au goût de terre . Si elle n’avait pas été débusquée par un autre chien . C’était donc stupide d’agir ainsi .

Or , la chance était avec moi . Alors que je trottais souplement sur un chemin tout tracé pour les vagabonds de mon genre , un petit tas d’ossements se présenta a moi . Tué récemment vu le sang non coagulé qui stagnait par flaques sur le sol . Humant l’air avec prudence , je calculais que la bête était partie depuis vingt minutes environ . Largement assez . Me vautrant par terre , je me saisis du cadavre , et avalais la viande rance qui restait sur les os , raclant meme la peau de mes crocs aiguisés . Puis , habile , je crochetais les os un par un , aspirant avec délices la moelle chaude qui n’avait pas été expirée . J’eus donc un goûter gratuit sans avoir levé une oreille pour débusquer la proie . Merci a toi , qui n’a pas prit la peine d’enterrer tes restes .

Satisfaite , je m’ébrouais , passais quelques coups de langues sur mon poil bicolore , puis reptiy ma route au petit trot .

Mon sommeil peut-être tellement profond que je ne sentirais même pas les griffes d’un prédateur. N’ayant pas dormit depuis un long moment, je serais plonger dans le pays des rêves ou des cauchemars sans jamais y sortir un jour. La mort donc. J’y pense souvent sans le vouloir, mais je n’ai jamais eu l’occasion de lui caresser les ailes. N’ayant pas encore sonné a ma porte, ou presque, je ne pas répondre à l’éternel question : ça fait mal la mort ? De toute façon, si elle devait arriver, je me laisserais porter par elle. Je ne comprends toujours pas se que je fais sur cette île. Qui m’y a emmené et surtout pourquoi. Maintenant que je suis ici, j’y reste, mais j’aimerais bien savoir qui est l’idiot qui a fait cela. Soupirant, je baissai ma fine tête et vint caresser le sol humide de mon museau. Une mélodie me vint alors en tête. Une mélodie qui me suit depuis plusieurs jours, voir semaine. C’est puéril et stressant, mais cette mélodie, j’ai l’impression de la connaître depuis toujours.
Ton odeur me caressa alors les naseaux quand le vent souffla sur moi. Ton odeur ne met pas inconnus, je la connais et n’ai aucune difficulté à savoir d’où. Je laissa mes pensées vagabonder encore un moment. Un moment assez long, avant de doucement relever la tête. Une oreille droite, une oreille à moitié couché. Je n’avais pas peur de te voir, ni même méfiance. Non pas que je te sentais faible, mais que j’ai confiance en moi. Je suis fou, je suis inconscient, la peur je ne connais pas. Peut-être que tu allais m’attirer dans les filets de la mort, après tout, pourquoi pas ? Mettant un certain à me tourner, je ne fus pas surpris de, une nouvelle fois, me retrouver nez à nez avec toi.