Je ne veux pas les oublier, mais ma conscience le souhaite... [libre]

Je ne veux pas les oublier, mais ma conscience le souhaite...

*Pourquoi suis-je ici ?
Je ne veux pas "les" oublier. Qu'est-ce qui me pousse à le faire ? Je n'en ai pas envie !*

Non, je n'en avais pas envie. Je ne voulais pas oublier ma famille. Je ne voulais pas oublier mes maîtres, même pour quelques minutes, quelques secondes. Et pourtant, des larmes montèrent à mes yeux, me forçant à tout oublier dans ce désert. La chaleur était intense... Et je commençais à verser des larmes. Et à oublier. Mais pourquoi oublier ? Je ne voulais pas oublier ! Je voulais qu'ils restent avec moi... Mais pourquoi a-t-il fallut que je sois attirée par ce désert ? J'arrêta de pleurer. Et avec mes larmes, mes souvenirs partirent. Quels souvenirs ? Je ne sais plus... Soudain, la chaleur fut plus violente encore, et je sombra dans l'évanouissement. Noir. Tout était noir. Des yeux rouges comme le sang s'approchaient de moi. Puis deux paires d'yeux apparurent. Et trois. Quatre ! Bientôt, des millions de paires d'yeux m'encerclèrent. Elle se ressérerrent, m'étouffant, m'agonisant. Puis, plus rien. Plus même du noir.

Une chienne au gros pelage chocolat, un poil léger et doux, mais sale volait dans le vent assez chaud du désert, elle marchait tête basse, presque le nez dans le sable chaud, ses coussinets lui burlait, qu’elle n’osait presque plus marcher, mais elle continuait. Cela faisait maintenant deux petites années que Cyhanna avait perdue sa famille, celle qu’il lui avait offert tout l’amour dont elle rêvait, pendant ces deux années, la chienne c’est caché dans une grotte qui se trouvait loin, mais en même temps prêt du village où elle habitait, elle se nourrissait avec le peu de nourriture qu’elle pouvait trouver, elle s’abreuvait le plus qu’elle pouvait avec les flaques d’eau qui se créait dans la boue lors des fortes pluies. Elle a maigrit, elle est sale, elle est malade, faible, n’est plus heureuse, à un regard vide, et ce regard fait peur aux autres chiens, elle était donc là dans ce désert, elle s’était perdue, elle voulait simplement retourner chez elle, mais elle a traversé une forêt sèche, puis s’est retrouvée devant une énorme place où tout semble pareil, tout est brun tout est chaud. Elle marchait toujours, ayant toujours son nez qui frôlait le sable, elle toucha quelque chose de différent, une bosse, elle releva les yeux, et s’est aperçu qu’une toute petite boule de poils était allongée là, elle avait déjà vu ça dans son passé, c’était un tout petit chien, il y en avait un en face de chez elle qui lui ressemblait, mais il a été tué lors de la guerre, ne sachant que faire, Cyhanna poussait le chien avec son nez, puis lui soufflait dessus grâce à ses poumons bien développé, tout ce qu’espérait la chienne c’était que l’animal se relève, même si celui-ci lui est inconnu, mais revoir quelqu’un mourir, cela était hors de question pour la canidé.

Un museau frôla ma petite tête. J'ouvris péniblement les yeux. Une chienne au pelage chocolat, le regard vide, se tenait au dessus de moi. Le regard vide... Aussi vide que le mien. Je me rappelais ce qu'il s'était passer. Le désert voulais que j'oublie... Mais oublier quoi ? J'essaya de me rappeler. Et j'y parvins. Pourquoi ? Parce que je m'efforçais à faire "comprendre" au désert qu'oublier étai au-dessus de mes forces. Je regarda la chienne en face de moi. Je la regarda, d'un air interrogateur. Que s'était-il passé ? Je ne me rappelais de rien, si ce n'était que je marchais dans le désert, et que... que je m'étais évanouie ! Je poussa un soupir stressé, puis dit à ma sauveuse :

- Je... Ils sont re.. revenus ?

"Ils"... Je parlais des humains. Je parlais de ma famille. Je m'étais faite à l'idée qu'ils étaient partis. Mais je savais qu'ils reviendraient. Fichue pollution... Fichue vie. Mon poil d'habitude si soyeux - grâce aux soins donnés par "..." - était désormais rèche, plein de noeux et sale. Mon regard était triste. Si j'avais eu le choix entre mourrir et rester vivante, je serais morte... Pourquoi, pourquoi avait-il fallut qu'ils disparaissent ? Je compris alors que la chienne qui se tenait au-dessus de moi était elle aussi affectée. Je ne voulais pas pleurer devant elle... Et si elle pensait que j'étais une idiote, qu'il fallait que je tourne la page ? Tourner la page... Beaucoup trop dur... Même impossible. Finis, les jeux avec "maman". Finis, les caresses de "papa". Terminé, les biscuits que je reçevais tous les matins. Envolés, les bains que je prenais chaque mercredi. En trois mots autant qu'en mille... Adieu ma vie. Adieu ma vie d'avant. J'aurais voulu fondre en larmes une nouvelle fois, mais quelque chose en moi me disait de ne pas le faire, d'être forte. Ainsi, je poussa seulement un cri de tristesse et de détresse qui ne semblait pas avoir de fin. Je restais couchée. Je ne pouvais pas bouger. Je ne Voulais pas bouger...

Le petit chien ouvrait difficilement les yeux, puis laissa sortir quelques mots, "Je... Ils sont re.. revenus", Cyhanna savait très bien de qui l'inconnu parlait, les humains, elle abaissa sa tête pour regarder le jeune, elle ferma ses yeux, et ouvrit la gueule pour laisser échapper une petite parole.

-Partis, partis à tout jamais, on doit refaire notre vie, notre vie.

Elle prit le canidé dans sa gueule pour le relever, il avait besoin d'aide bien plus qu'elle, cela se voyait dans sa façon d'être, sa façon de regarder, elle était petite, et encore bien plus faible que Cyhanna. Elle releva sa tête et regardait autour d'elle tant bien que mal après un endroit à l'ombre, rien à l'horizon, le seul endroit c'est de là où elle est venue, mais elle ne s'en rappelle déjà plus, mais avec un peu de logique elle peut se dire que son chemin se trouve derrière elle, tout droit, elle fit une demi-volte, puis avança vers cet endroit. Soudainement Cyhanna lâcha le petit chien, elle non plus n'avait plus beaucoup de force, et ne voyant toujours rien, elle désespérait, elle s'allongea à côté du canidé, lui procurant ainsi un peu d'ombre.

-Je suis désolée ...

Dit-elle avec une voix essoufflée, elle posa sa tête sur ses pattes brulantes, et ferma ses yeux lourds.

La chienne m'expliqua, une lueur déçue dans les yeux :

- Partis, partis à tout jamais, on doit refaire notre vie, notre vie.
- Ah...

Je lui avais répondu, une lueur de tristesse et de déception dans le regard. Je rebaissa la tête, et la chienne me prit dans sa gueule : pendant une seconde, j'ai cru qu'elle voulait me manger, mais elle rebroussa chemin. A bout de force, elle me lâcha dans le sable, me faisant pousser un petit cri de surprise. Elle s'excusa :

- Je suis désolée ...
- Je vais m'y.. faire... Enfin... Je ne sais pas... Comment t'appelles-tu ?

La chienne s'était couchée, la tête sur les pattes. Je l'imita. Quelle chaleur... Si seulement j'étais dans la maison avec le truc qui fait du bruit et qui envoit de l'air.*

* Truc qui fait du bruit et qui envoit de l'air : climatiseur.

» J'veux monter tout là haut, juste pour voir si c'est un bon point de "mort" [PV Shinoo]
» « Tranquilitée ... [ Libre ]
» * Bon, bah je serai probablement la seule à poster, mais...